24 mai 2005
Vermelho Benfica
La folie Benfica règne encore deux jours aprés la victoire de l'equipe
de foot lisboete, consacree championne nationale. Il a beau faire 29ºC, l'écharpe aux couleurs du club a le vent en poupe, portée au cou, au poignet, autour de la taille. Et cette mode du rouge règne parmi toutes les categories d'age ! Les images "saisissantes" d'une femme d'une soixantaine d'années exhibant fièrement sa poitrine denudee et expressement dediee au Benfica ou d'une ado arborrant une culotte du meme esprit, me hante encore.
Au soir de la victoire, l'unique café de ma rue a probablement connu son plus haut pic de frequentation annuel. Dans toute la ville ont résonné klaxons, chansons, sirenes, hurlements. Les trottoirs se sont couverts de rouge, alors que ces derniers sont habituellement déserts le dimanche soir et l'affluence en direction du Estado da Luz, situé au Nord de la ville, était considerable. Idem sur l'Avenida de la Liberdade, les Champs-Elysées locaux.
C'est qu'ici le foot est une affaire nationale. Le journal télevisé du soir y consacre au minimum 1/4 d'heure. Tout jeune garcon désire devenir footballeur. Les etudiants chinois originaires de Macao et parlant à peine le portugais possedent leur carte de supporter ! Fleurissent egalement les écoles de foot, qui représentent un substanciel extra pour les Figo et autres Pauleta.
Le phénomene est comparable a "l'apres-Coupe du Monde" en France. A ceci pres qu'il est ici permanent. Ma collocataire a meme pu frauder en toute légalité dans le metro : la lumiere rouge s'étant affichée lors du compostage de son billet - lorsque le ticket est valide elle est verte, couleur du Sporting Lisbonne, le club rival - le controleur l'a laissée passer en la felicitant : " Allez y mademoiselle, et continuez à ne pas aimer le Sporting !" Ma colloc est espagnole et prefere le "Barça´" (Barcelone). Na !
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